Plasfito
Plasfito est un projet de recherche scientifique international pluridisciplinaire qui vise à répondre à un enjeu majeur de la dernière décennie et de celles qui arrivent : la pollution macroplastique, micro plastique, et nanoplastique.
La santé des océans se dégrade et c’est notamment dû aux activités anthropiques insuffisamment étudiées et contrôlées. L’humanité, sur la voie de son propre développement, a inventé au cours du 20e siècle un matériau très intéressant : le plastique. Ce matériau a révolutionné de nombreuses activités et industries, y compris le secteur de la pêche. En effet, aujourd’hui presque tous les outils de pêche sont en plastique.
Le projet de recherche Plasfito se concentre sur l’étude des effets écotoxicologiques des filets de pêche à travers leur dégradation en microplastiques, nanoplastiques et additifs dans le sud-est du Golfe de Gascogne.
Notre approche ne s’arrête pas à la recherche expérimentale. Nous travaillons avec les pêcheurs et pour les pêcheurs qui sont depuis une ou deux décennies la cible récurrente de fortes critiques (justifiées et injustifiées). Les raisons sont multiples allant de la surpêche à la destruction des fonds marins tout en passant par la perte de filets de pêche responsables d’une grande partie de la pollution plastique marine.
Lorsque nous nous attardons sur ce sujet, nous comprenons qu’il est bien plus compliqué que ce qu’il n’y parait et que de nombreuses critiques sont basées sur des observations empiriques peu rigoureuses ou sur des estimations. En effet, le nombre d’études scientifiques rigoureuses et objectives sur la responsabilité des engins de pêche dans la pollution plastique marine est encore très faible.
C’est pourquoi il est aujourd’hui essentiel de construire et réaliser des projets de recherche pointus utilisant des protocoles innovants et ayant une réflexion systémique.
Cette thèse fait l’objet d’une co-tutelle internationale. Les co-directeurs de recherche sont :
Miren P. Carajaville
Professeure de recherche dans le groupe de recherche consolidé CBET de la station Marine de Plentzia et de l'Université du Pays-Basque (Espagne).
Jérôme Cachot
Professeur de recherche de l'Unité mixte de recherche EPOC, CNRS - Université de Bordeaux.
Cette thèse est financée en majeur partie par le Parc Naturel Marin du Bassin D’Arcachon, une structure de l’Office Français de la Biodiversité (OFB).
Le salaire du doctorant Edgar Dusacre est pris en charge pour 3 ans par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et de l’innovation.